Des choses que le jeune frère du starets Zosime a vu à la fin de sa vie
Des choses que le jeune frère du starets Zosime a vu à la fin de sa vie, janvier 2010
par le roman “Les Frères Karamazov” de Dostoïevski
Aquarelle sur papier, 24.2×33.3cm
ゾシマ長老の若い兄が最期に見たもの、2010年1月
ドストエフスキーの小説「カラマーゾフの兄弟」より
紙に水彩、24.2×33.3cm
L’extrait du texte;
…Le temps était devenu clair et serein, l’air embaumé; Pâques tombait tard cette année-là.
Il toussait toute la nuit, dormait mal, le matin il s’habillait, essayait de se mettre dans un fauteuil.
…Je te dirai encore, mère, que chacun de nous est coupable devant tous pour tous et pour tout, et moi plus que les autres.»
…Ma chère maman, ma joie adorée (il avait de ces mots caressants, inattendus), sache qu’en vérité chacun est coupable devant tous pour tous et pour tout.
…Sa chambre donnait sur le jardin, planté de vieux arbres; les bourgeons avaient poussé, les oiseaux étaient arrivés, ils chantaient sous ses fenêtres, lui prenait plaisir à les regarder, et voilà qu’il se mit à leur demander aussi pardon: «Oiseaux du bon Dieu, joyeux oiseaux, pardonnez-moi, car j’ai péché aussi envers vous.»
Aucun de nous ne put alors le comprendre, et il pleurait de joie: «Oui, la gloire de Dieu m’entourait: les oiseaux, les arbres, les prairies, le ciel; moi seul je vivais dans la honte, déshonorant la création, je n’en remarquais ni la beauté ni la gloire.
…Il me fit signe d’approcher, mit ses mains sur mes épaules, me regarda avec tendresse durant une minute, sans dire un mot:
«Eh bien! va jouer maintenant, vis pour moi!»
Votre commentaire